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ENERGIE | Au Nigéria de jouer sa carte

... le Nigéria, poids lourd continental dans le secteur pétrolier, doit mener des réformes audacieuses et attirer plus d'investissements ...


Constantine Labi Ogunbiyi, dirigeant du family office Phoenix Generation Limited, une société de services-conseils en investissements directs et stratégiques, estime que le continent africain se trouve à un tournant dans le secteur mondial de l’énergie, avec d’abondantes réserves de pétrole et de gaz offrant un immense potentiel de croissance économique. Et c'est dans ce contexte que le Nigéria, poids lourd continental dans le secteur pétrolier, doit mener des réformes audacieuses et attirer plus d'investissements pour mieux tirer son épingle du jeu.

Malgré son potentiel très prometteur, le secteur pétrolier et gazier en amont d’Afrique s’accompagne d’une kyrielle de risques et de revers potentiels qui exigent un examen attentif et une planification stratégique. Cette situation, selon Constantine Labi Ogunbiyi, s’inscrit dans un contexte de réduction des capitaux internationaux pour les développements pétroliers et gaziers à forte intensité de carbone et de concurrence accrue pour les mêmes sources de capital. Des solutions de financement innovantes sont donc requises pour combler ce vide, mais ne peuvent véritablement être couronnées de succès que si elles sont adaptées à des besoins spécifiques et adoptées et respectées par l’ensemble des parties prenantes.

Plus grand producteur de pétrole d'Afrique, le Nigeria incarne toutes les complexités et opportunités du secteur énergétique du continent. Au cours de la décennie écoulée, l'industrie pétrolière et gazière nigériane a été aux prises avec l'insécurité, le vandalisme et les troubles communautaires, entraînant une baisse des investissements. Conjuguée à la nécessité du caractère sacré des contrats et d'un cadre financier correctement structuré, cette situation a fait chuter les investissements dans le secteur à environ cinq milliards USD par an, contre 22 milliards USD en 2012.

Attirer les investissements


Le Nigeria présente pourtant une abondance de gaz naturel découvert inexploité (ainsi que d'importantes ressources gazières prospectives), maintenant annoncé comme un carburant de transition « propre » sur fond de changements énergétiques mondiaux. Et d'après le patron de Phoenix Generation Limited, le Nigeria devrait chercher à attirer des investissements importants pendant cette période de transition (qui a également vu les prix du pétrole brut repartir à la hausse) pour en tirer pleinement parti, conservant ainsi la valeur des ressources en pétrole brut et en gaz pour lui permettre de se positionner favorablement pour son agenda de transition énergétique (vers le zéro net). 

Une transition énergétique juste, paradigme qui a pris de l’ampleur lors de la COP 28 de décembre 2023, vise à ralentir le financement des développements dans le domaine des combustibles fossiles tout en soutenant les populations les plus vulnérables aux effets du changement climatique alors qu’elles facilitent la transition vers une énergie propre. 

"Il ne s'agit pas simplement d'une mise au point de systèmes existants ; il s’agit d’une transformation fondamentale vers un avenir plus propre et plus durable. Ce changement est motivé par les préoccupations environnementales, l’évolution de l’équilibre des pouvoirs sur la scène mondiale et la prise de conscience que les pays producteurs d’énergie des pays du Sud (qui ne produisent qu’une fraction des émissions mondiales) devraient avoir la possibilité de « rattraper » industriellement les progrès technologiques demandés par les consommateurs", a-t-il aussi expliqué avant d'ajouter qu'on estime que le pays a besoin d'environ 25 milliards USD d'investissements annuels au cours des dix prochaines années pour atteindre une production de pétrole brut de trois à quatre millions de barils par jour et trois milliards de pieds cubes par jour de production de gaz pour la consommation intérieure (une ambition). 

Le manque d'infrastructures disponibles, que ce soit à cause des infrastructures existantes compromises par l'âge ou le sabotage ou simplement un manque de nouveaux investissements, et la concurrence pour le capital au niveau régional, posent des défis qui devront être relevés pour y parvenir, selon toujours Constantine Labi Ogunbiyi. "Des infrastructures inadéquates entravent le développement et l'exploitation de projets pétroliers et gaziers en Afrique, augmentent les coûts des projets, retardent les délais et intensifient les risques opérationnels".

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