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TRANSITION ENERGETIQUE | Ce qu’en pensent les assureurs

Le Directeur Général du Groupe Africa Re, a donné son point de vue sur l’impact de la transition énergétique sur le marché de l’assurance en Afrique.


Dr. Corneille Karekezi, Directeur Général du Groupe Africa Re, a donné son point de vue sur l’impact de la transition énergétique sur le marché de l’assurance en Afrique.

« Après la COP27 en Egypte, il y a tout juste quelques mois, et la COP28 prévue prochainement aux Emirats Arabes Unis, le sujet de la transition énergétique fait couler beaucoup d’encre et de salive, dans un environnement économique, social et géopolitique difficile, caractérisé par les effets de la Covid-19, l’inflation, la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques, la hausse du coût de l’énergie et le souci d’augmenter la production des énergies non polluantes, disponibles à tous, et à coût raisonnable. 

De toutes parts, les politiciens, les scientifiques, les activistes et les économistes soulignent l'importance d'accélérer une action coordonnée à long terme, tout en prenant des mesures à court terme pour assurer la survie de notre planète Terre, en amorçant une transition vers le « zéro émission nette », ce qui signifie que les émissions de gaz à effet de serre sont réduites à un niveau aussi proche que possible de zéro. 

Malheureusement, à court terme, ne fut-ce que pour maintenir le niveau actuel de développement socioéconomique de par le monde, il est prévu une dépendance plus grande aux combustibles fossiles, avant d’atteindre cet objectif. Particulièrement, dans les pays en de voie développement, l’Afrique en tête, la dépendance aux énergies polluantes devra donc continuer pendant quelque temps, justement faute de temps pour la transition aux énergies vertes, mais surtout suite à l’insuffisance de ressources financières, technologiques et institutionnelles pour assurer cette transition tant voulue.

Les risques environnementaux auxquels font face plusieurs pays africains sont en effet très significatifs, allant des risques hydriques, ou manque d’eau potable, et les risques climatiques dommageables aux personnes, aux infrastructures et à l’économie, tous très significatifs, en raison de la part élevée de la population exposée à une eau insalubre, des risques d'alimentation et de stress sanitaire, ainsi que des risques liés aux déchets et à la pollution. A cela s’ajouterait une pression défavorable sur les pays africains exportateurs de matières premières polluantes, comme le pétrole, dans un scénario de transition carbone mondiale accélérée, qu’impliquent les politiques déclarées au niveau international en matière de réglementation et de priorités d’investissement. 

Selon les spécialistes en la matière, pour renverser cette tendance, et réduire les risques que je viens d’évoquer, les pays africains doivent accroître par onze fois leurs investissements annuels en capacités de production de l’énergie solaire, et par seize fois ceux en capacités de production de l’énergie éolienne. L’objectif de la communauté internationale est de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius en 2050 au-dessus des niveaux préindustriels. Cet objectif sera atteint grâce à la transition énergétique qui, à mon avis, aura un impact largement positif pour le monde de l’assurance en Afrique.

J’entrevois aux moins les trois effets positifs. Premièrement, la transition énergétique aura un effet de levier sur le niveau des primes d’assurance en Afrique. Deuxièmement, la transition énergétique aura un impact positif sur la réduction de la fréquence et de la gravité des sinistres liés aux catastrophes naturelles en Afrique. Troisièmement, la transition énergétique est porteuse d’opportunités d’investissements responsables et plus rentables pour l’assurance africaine ».

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