La Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), en accueillant en son sein la République démocratique du Congo (RDC), en tant que 7ème membre, peut et veut redimensionner ses ambitions.
Lancée il y a plus de 20 ans par l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, l’EAC est une communauté qui dispose d’un marché unique permettant la libre circulation des biens et des personnes. Le siège de l’organisation est implanté à Arusha, en Tanzanie, et elle compte désormais le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, le Soudan du Sud, l’Ouganda et la RDC.
Le président en exercice de l’EAC, le chef de l’État kényan Uhuru Kenyatta, a officialisé l’arrivée de Kinshasa au sein de la communauté lors du sommet extraordinaire en ligne des dirigeants des États membres, tenu la semaine dernière. « L’entrée de la RDC marque un tournant majeur dans l’histoire de notre mouvement d’intégration régionale », a déclaré le numéro un kényan qui a précisé que l’EAC s’étend désormais de l’océan Indien à l’océan Atlantique.
L’EAC compte désormais monter en puissance grâce une compétitivité accrue et un accès facilité à la Zone de libre-échange continentale qui regroupe plusieurs sous-régions du continent. Pour le Secrétaire général de l’organisation, Peter Mathuki, la communauté a les cartes en main pour booster significativement le commerce transfrontalier, grâce notamment aux plus de 200 millions de consommateurs potentiels qui habitent la sous-région.
« La Communauté des États de l’Afrique de l’Est existe formellement depuis 2000 mais à l’instar de la communauté européenne, elle prend son origine dès 1917, une union douanière entre le Kenya et l’Ouganda qui ont été rejoint en 1927 par le Tanganyika, devenue par la suite Tanzanie », a-t-on aussi rappelé comme pour souligner que la dimension historique de la EAC constitue un élément de poids pour l’atteinte de ses nouveaux objectifs.
