Les dirigeants africains et le gouvernement américain ont souligné, en marge du Sommet États-Unis Afrique (13-15 décembre), la nécessité d’accroître les investissements dans les domaines prioritaires comme la sécurité alimentaire et les investissements dans le secteur agricole.
Les dirigeants africains ont appelé le gouvernement américain et la communauté internationale à donner la priorité à la nutrition dans les cadres et les politiques à l’échelle mondiale, et à augmenter les investissements dans l’agriculture et la transformation industrielle des matières premières agricoles en Afrique. Ils ont souligné les possibilités de collaboration entre les États-Unis et les pays africains afin de relever les défis dans ces domaines sur le continent.
A savoir que la Banque africaine de développement, par l’intermédiaire des African Leaders for Nutrition (Dirigeants africains pour la nutrition), le Nutrition CEO Council et la Commission de l’Union africaine, a organisé une discussion de haut niveau le 12 décembre, en marge du Sommet des dirigeants américains et africains. Le Premier ministre du Lesotho, Ntsokoane Matekane, a réaffirmé à cette occasion que l’Année africaine de la nutrition était une opportunité de mesurer les progrès accomplis et de définir les mesures supplémentaires à mettre en œuvre pour avancer sur cette question.
« Plusieurs engagements régionaux ont été pris dans le cadre de l’Année africaine de la nutrition, qui a récemment abouti à la Déclaration d’Abidjan. Cette déclaration appelle à l’accélération des investissements, de la mise en œuvre et de la coordination pour améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire en Afrique », a aussi déclaré me ministre du Lesotho. « Avec des ressources ciblées suffisantes et des interventions simples et fondées sur des données probantes, le problème pourrait être résolu », a déclaré pour sa part Isobel Coleman, administratrice adjointe de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
« Grâce au soutien bipartisan du Congrès, le gouvernement américain s’engage à verser 760 millions de dollars pour élargir et intensifier les programmes agricoles qui soutiennent les agriculteurs et les communautés dans le monde entier secoués par la hausse des prix des denrées alimentaires, du carburant et des engrais », a-t-elle poursuivi. « Alors que le Covid-19, les changements climatiques et la guerre en Ukraine continuent de miner les systèmes alimentaires, il nous appartient, à tous, de poursuivre nos efforts pour nourrir le monde », a-t-elle ajouté.
Beth Dunford, vice-présidente chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social qui représentait la Banque africaine de développement, a souligné quant à elle l’urgence de garantir « des denrées alimentaires abordables, sûres et nutritives pour faire face à la crise de la faim, de la malnutrition et de la famine que connaissent de nombreuses régions du continent africain ». « Des systèmes de santé solides, capables de soutenir les personnes les plus vulnérables à la malnutrition - femmes, adolescents et enfants - sont également essentiels », a-t-elle aussi noté.
Ont pris part à l’événement des ambassadeurs et des hauts fonctionnaires de pays africains, de la Commission de l’Union africaine, des organisations non gouvernementales internationales, et notamment des membres du Nutrition CEO Council, ainsi que des représentants d’agences gouvernementales américaines dont l’USAID et le Département d’État. Le ministre de la Santé du Rwanda, Sabin Nsanzimana, et le ministre d’État éthiopien des Finances, Eyob Tekalign, étaient également présents.
