Pour ne pas se faire distancer par le géant Ethiopian Airlines, Kenya Airways et South Africain Airways ont décidé de s’unir. Après avoir passé l’étape de la signature de l’accord-cadre de coopération, les deux entités entament une campagne visant à mobiliser les partenaires financiers.
Rien n’a encore filtré du montant des investissements que les partenaires souhaitent réaliser pour matérialiser leur plan de mise en orbite d’un groupe panafricain (en format joint-venture) leader dans le transport aérien. On sait en revanche que des opérations de séduction à l’endroit des bailleurs de fonds potentiels seront menées à Londres, aux Etats-Unis et sur le continent africain.
Si l’on se réfère aux propos récents d’Allan Kilavuka, le patron de Kenya Airways, leur objectif prioritaire est de conclure avec une institution financière de premier plan et de recueillir les manifestations d’intérêt des investisseurs institutionnels ou privés qui ne sont pas liés aux grandes compagnies, notamment du Golfe, qui pourraient limiter des ambitions des partenaires en matière de vols long-courrier.
Pour rappel, c’est le 28 septembre dernier que les deux compagnies ont paraphé un mémorandum de coopération, marquant leur volonté commune de lancer une compagnie panafricaine. Deux mois après, Kenya Airways et South African Airways signent un « cadre de partenariat stratégique » qui, selon le communiqué publié pour l’occasion, « consacre une certaine avancée dans leur projet de création d’une compagnie aérienne panafricaine en 2023 ».
Selon un spécialiste du secteur du transport aérien en Afrique, le choix des partenaires de ne pas fusionner mais de combiner leurs moyens et expertises vise avant tout un positionnement d’anticipation dans un contexte de relance touristique post-covid et de mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
