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FOURNITURE DE GAZ | Le dilemme algérien



Alger fait face actuellement à un grand dilemme suite à la demande américaine d'augmenter l'acheminement de gaz vers l'Europe à travers le gazoduc Maghreb-Europe qui passe par le Maroc, fermé depuis décembre 2021. Ne souhaitant pas fâcher la Russie tout en cherchant à satisfaire les Occidentaux, Alger joue une partie particulièrement délicate.

A noter qu’Alger a reçu récemment la visite de la sous-secrétaire d'état américaine Windy Sherman. Cette dernière est en tournée pour matérialiser le plan de Washington de solutionner le problème  européen qui consiste à se détourner de la Russie en matière de fourniture de gaz. L'Algérie, qui représente déjà plus de 10% de la consommation gazière de l’Europe, n’a pas encore pris la décision d’augmenter ses livraisons.

« L'Algérie est sous pression, non seulement de la part des Américains et des Européens pour augmenter sa fourniture de gaz à l'Europe, mais elle subit aussi celles venant de la Russie qui s'y oppose », a fait remarquer la chaîne française RFI. Alger se retrouve ainsi, malgré lui, au centre du jeu dans le conflit russo-ukrainien. Pour l’instant, il préfère se donner du temps pour bien réfléchir à la suite à donner à ce dossier brulant.

Rappelons pourtant que le patron de la société nationale algérienne des hydrocarbures, la Sonatrach, avait déjà laissé entendre que son pays a la possibilité de hausser le volume de gaz à destination de l’Europe. Une prise de position qui a été revue quelques jours plus tard  pour ne pas froisser le Kremlin.

Selon les dernières informations, l'Algérie n’a pas, du moins jusqu’ici, donné son accord pour relancer le gazoduc Maghreb-Europe qui passe par le Maroc, avec qui elle entretient des relations très tendues. En revanche, le pays envisagerait d’augmenter de 10 milliards de m³ par an sa livraison à l'Italie via le gazoduc Transmed. Ce gazoduc qui n’est plus fonctionnel depuis octobre pour cause de divergences régionales.

Un spécialiste du secteur note en outre que pour l’Algérie, tout dépendra de la production interne qui a décliné en volume, de 60 à 65 milliards de mètres cubes gazeux en 2007-2008 à 42-43 Md m3 en 2021, du fait du faible investissement consécutif à la rareté des Investissements Directs Etrangers (IDE), et surtout de la forte consommation intérieure qui, avec l’actuelle politique des subventions, dépassera les exportations actuelles d’ici à 2025-2030.

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