L’Union économique et monétaire ouest-africaine(UEMOA) travaille à se doter d’un cadre réglementaire en matière de finance islamique. Dans cette perspective, un atelier a été organisé ce jeudi 24 février 2022 par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF), au Togo.
L’atelier organisé à Lomé a vu les acteurs du secteur plancher sur les futurs textes, en vue de leur adoption par les autorités politiques. Il s'agissait notamment de recueillir les observations des intervenants commerciaux et du grand public sur le projet de cadre réglementaire, et de finaliser les projets de textes réglementaires, avant leur présentation au Conseil des Ministres de l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine).
A savoir que la finance islamique repose sur les principes de la charia, qui met l’accent sur la responsabilité sociale de l’investissement. Y sont entre autres interdites, toutes les transactions ayant recours à l’intérêt ou à la spéculation, en accord avec le droit musulman. Cet éclairage apporté par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers intervient dans un contexte où cet outil de financement connaît un certain succès parmi les pays de la région.
Ainsi, les émissions réussies de Sukuk (titre financier islamique) réalisées par des Etats membres de l’l’organisation régionale sont de plus en plus nombreuses. Le Togo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, et le Mali ont pu mobiliser ces dernières années, par cet instrument, pour plus de 864 milliards FCFA.
Et le secteur a connu des avancées notables puisque l’on parle de plus en plus aujourd’hui de fintech islamique et de sukuk vert, c’est-à-dire une obligation verte adossée au principe de la finance islamique. On constate en outre la multiplication des structures spécialisées dans l’enregistrement et de la mise en conformité des sociétés souhaitant bénéficier de cette source de financement.
