En marge de la COP 29, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se tient actuellement à Bakou, en Azerbaïdjan, un dialogue de haut niveau sur les solutions innovantes de financement climatique pour l’Afrique a été organisé au Pavillon commun des banques multilatérales de développement. Occasion aussi pour le continent de mettre davantage la pression pour accélérer l’augmentation des contributions au financement climatique.
L’événement a réuni des hauts responsables gouvernementaux, des coordinateurs de fonds, des dirigeants du secteur privé, des organisations philanthropiques et de la société civile. Les discussions ont mis l’accent sur l’urgence d’accroître les contributions au financement climatique et de renforcer les partenariats.
« Les Perspectives économiques en Afrique prévoient un besoin de financement d’environ 2 700 milliards de dollars d’ici à 2030 — soit environ 400 milliards de dollars par an — pour lutter efficacement contre le changement climatique »,
A savoir que l’Afrique n’a reçu que 47 milliards de dollars en 2022, ce qui ne représente que 3,6 % du financement climatique mondial. Bien que l’investissement record de 5,8 milliards de dollars de la BAD dans l’adaptation et l’atténuation climatiques l’an dernier marque un progrès, cela reste insuffisant. D’où l’appel pour accélérer considérablement les efforts pour mobiliser les financements climatiques.
La directrice générale des Fonds d’investissement climatiques (FIC), Tariye Gbadegesin, a souligné pour sa part le rôle de catalyseur de l’organisation dans la mise à l’échelle des solutions.
« Les FIC aident les banques multilatérales de développement à innover et traiter des domaines complexes et à haut risque. Avec plus de 12 milliards de dollars de financement soutenant près de 400 projets dans plus de 80 pays à revenu faible et intermédiaire, notre travail couvre les énergies renouvelables, les solutions fondées sur la nature et la transition vers l’abandon du charbon. Avec ses vulnérabilités spécifiques et son immense potentiel, l’Afrique est en première ligne face au défi du changement climatique. »
La directrice régionale pour l’Afrique du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), Dalila Goncalves, a mis en avant le rôle central des institutions non financières, comme l’UNOPS, pour faciliter l’utilisation efficace du financement climatique, en particulier dans les environnements fragiles et à haut risque.
On sait en outre que dans le cadre de cet événement, deux publications clés ont été présentées aux participants : « Climate Finance Matters 2024 » sur les différentes options de financement de l’action climatique au sein de la Banque, et le guide « Understanding Power Project Financing » élaboré avec l’USAID.