Le projet de nouvelle Constitution gabonaise, qui sera soumis à un référendum le 16 novembre prochain, domine l’actualité du pays depuis un certain temps.
Un contexte marqué par des débats animés et des commentaires passionnés dans les médias et sur les réseaux sociaux, comme dans les salons feutrés de Libreville.
La campagne officielle pour le référendum constitutionnel sera lancée le 6 novembre et durera un peu moins de deux semaines. Le projet de nouvelle Constitution prévoit notamment un régime plus présidentiel que le précédent, avec un septennat renouvelable une fois.
De nombreuses formations et plateformes politiques ont déjà pris position par rapport à ce rendez-vous électoral à l’instar du PDG, l’ex-parti au pouvoir, qui a choisi de rallier le camp du oui.
D’autres ont opté pour le chemin inverse, à l’image de l’ancien premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze ou encore de l’ancien candidat de l'opposition à la dernière présidentielle, Albert Ondo Ossa.
De son côté, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et ses compagnons de route sont déjà sur le front pour sensibiliser les électeurs sur les tenants et aboutissants de ce scrutin à venir, mais aussi pour affiner les derniers préparatifs de campagne dans l’objectif de décrocher une majorité franche en faveur du oui.
Pour leur part, les acteurs de la société civile semblent divisés. Si les uns ont pris clairement fait et cause pour le projet, d’autres ont fait part à la presse et sur les réseaux de leurs griefs vis-à-vis du texte proposé.
Jean-Fidèle Otandault se tourne vers la jeunesse
En tout cas, les multiples débats générés par le projet de Loi fondamentale vont certainement encore s’intensifier dans les prochains jours.
Dans ce contexte, Jean-Fidèle Otandault, ancien ministre d’Etat et député de Port-Gentil, actuellement en pleine campagne de présentation de son livre autobiographique intitulé « L’encre du courage, de la page planche au destin politique », a bien voulu nous donner son avis.
Pour cette figure de premier plan de la politique gabonaise, qui sait aussi manier la discrétion, l’effervescence suscitée par la grande actualité politique du moment peut être interprétée comme un signe de la vitalité de la jeune démocratie de ce pays de l’Afrique centrale.
Jean-Fidèle Otandault, qui a précisé son choix en faveur d’un vote positif, estime que le plus important est de sortir de la situation exceptionnelle qu’est la période de Transition.
« Je dis oui à la Constitution car notre pays a besoin d’élections pour prendre véritablement son envol »,
a-t-il également souligné avant de saluer le désir du chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, de redonner au Gabon ses lettres de noblesse.
Une prise de position claire que l’ancien membre du gouvernement en charge du budget puis de la promotion des investissements explique aussi par la nécessité pour le Gabon de disposer de coudées franches vis-à-vis des partenaires internationaux.
A signaler que l’ouvrage Jean-Fidèle Otandault, paru chez les Editions Unicité, est présenté par l’auteur comme étant avant tout un message d’espoir à la jeunesse gabonaise.
A travers son parcours de vie raconté avec une émouvante simplicité et une bonne dose d’humilité, il tient à encourager ses jeunes compatriotes, et la jeunesse africaine en général, à croire en leur capacité à réaliser leurs ambitions.
Celui qui a été élu membre de l’Assemblée Nationale gabonaise en 2018, avec plus de 74% des voix, soutient avec forte conviction que tout est possible pour celles et ceux qui ont la volonté d’aller de l’avant et de briser le fameux plafond de verre.