Le retour de la discipline sur le continent africain, on en parle beaucoup ces derniers temps. Au début de l'année, Mohammed Ben Sulayem est revenu sur la possibilité d’organiser un nouveau Grand Prix en Afrique, après le rendez-vous manqué de 2023. Lors d'un échange avec Motorsport-Magazine, le dirigeant émirati a clairement fait savoir qu'il est partisan d'un retour de la F1 sur le continent.
"Nous avons de très bons contacts en Afrique. Il faudrait accorder plus d’attention à l’Afrique", a déclaré notamment le président de la FIA. Pour Mohammed Ben Sulayem, le sport auto africain doit bénéficier d'un rayonnement plus important à l'international. Et lui de rappeler les initiatives "pour renforcer les clubs sur le continent", à l'image du programme Motorsport in a Box. Pour rappel, le dernier Grand Prix organisé en Afrique (Kyalami, Afrique du Sud) remonte à 1993. Chaque année, le sujet revient sur la table et chaque année, espoirs, illusions et déceptions s'alternent. Le Grand Prix d’Afrique du Sud était tout proche de faire son retour au calendrier 2023 à Kyalami, mais pour des raisons sportives, économiques et surtout politiques, ce retour est sans cesse repoussé.
Selon les spécialistes, un retour de la F1 en Afrique « ne peut pas se faire d’en haut ». Aussi, il faut commencer par la base car c’est au pays et aux autorités concernées de s'activer pour faire revenir la F1. "En Afrique du Sud, ils ont beaucoup d’histoire dans le sport automobile. Depuis l’année dernière, on parle beaucoup du retour de la Formule 1 à Kyalami. Ce serait une grande chose pour l’Afrique. Nous pensons aussi à un championnat électrique qui pourrait impliquer l’Afrique", a affirmé Mohammed Ben Sulayem.
Le retour de la Formule 1 en Afrique est également soutenu par de nombreuses personnalités du monde du sport automobile et par certains pilotes eux-mêmes. Lewis Hamilton avait notamment déclaré en octobre dernier qu’il souhaitait « courir là-bas avant de prendre [sa] retraite ». Si le circuit de Kyalami est régulièrement évoqué pour accueillir de nouveau la discipline, ce dernier devra d’abord obtenir le Grade 1 de la part de la FIA, obligatoire pour organiser un Grand Prix de F1. À l’heure actuelle, le circuit est classé Grade 2 FIA. D’autres pistes pourraient être explorées, comme une course en ville ou dans un autre pays que l’Afrique du Sud.
Mais pour que ce souhait se réalise, il faudrait aussi que Kyalami retrouve le grade 1 de la FIA, condition obligatoire pour pouvoir accueillir le grand rendez-vous de la Formule 1. Racheté en 2014 par Toby Venter, PDG de Porsche Afrique du Sud, le circuit a été rénové avec une ligne droite de départ-arrivée prolongée. Repensé pour le grade 2, il ne manquerait au circuit qu’une zone de dégagement supplémentaire et un investissement dans des barrières Tecpro afin d’y être éligible.
