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INDUSTRIES CREATIVES | Le cinéma africain a besoin de soutien



Le continent africain a besoin de soutenir davantage son industrie du cinéma qui offre de nombreuses opportunités pour accompagner le développement économique, générer de nouveaux emplois et développer les échanges intra-africains.

Les études effectuées démontrent que moins de 40% des pays africains consacrent un appui conséquent, notamment financier, à leurs réalisateurs et à leurs producteurs. Et selon l’Unesco, ce soutien, souvent sous la forme de subventions, doit s’élargir. L’organisme onusien veut également que les autres mécanismes d’appui, comme l’allégement de l’impôt sur le revenu, les exonérations de droits de douane sur l’équipement cinématographique, les crédits bonifiés, les garanties financières, les crédits d’impôt pour entreprises qui investissent dans des films, voire les quotas pour la diffusion de contenus locaux soient plus visibles.

« Les acteurs des industries créatives africaines ont souvent mis l’accent sur le manque de financement public des créateurs du continent. Même dans des secteurs comme le cinéma, réputés très attractifs, les réalisateurs africains continuent de manquer de soutien étatique », a fait remarquer l’Unesco qui rappelle qu’en Afrique, seulement 35,2% des pays offrent un soutien financier aux réalisateurs. L’information est fournie par l’Unesco dans son rapport sur l’industrie du film en Afrique. Au nombre des principaux problèmes du 7e art continental, il y a avant tout le manque de financements gouvernementaux.

Les analystes estiment, en outre, que le manque de financement des gouvernements est souvent comblé par des organisations étrangères qui peuvent imposer des critères modifiant l’authenticité d’un film. « Il y a toujours une forme de censure qui s’impose de la part des canaux de diffusion qui impliquent certaines formes précises. Ces règles-là amènent, par conséquent, le cinéaste à formater ses dires et sa façon de dire. Le vrai travail d’un artiste, qu’il soit un musicien, un cinéaste… est de trouver la forme adéquate à son discours. C’est ça, en fait, la difficulté et le combat pour le cinéaste, celui de réussir à financer son film sans tordre son discours », a expliqué le réalisateur franco-sénégalais Alain Gomis.

L’autre soutien qu’il faudrait renforcer est la lutte contre le phénomène de piratage. L’Afrique perd au moins 50% du chiffre d’affaires de son cinéma à cause de ce fléau. L’information est aussi fournie par l’Unesco dans son étude « L’industrie du film en Afrique », publiée dernièrement. « Deux tiers des pays ayant pris part à la consultation menée dans le cadre de ce rapport estiment qu’au moins 50 % du chiffre d’affaires potentiel du secteur est perdu en raison de l’exploitation illégale des contenus audiovisuels créatifs, ce qui décourage souvent les investissements structurés », informe l’étude.

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