La Banque européenne d’investissement (BEI), bras financier de l’Union européenne, a partagé les principales conclusions de la première édition africaine de son enquête 2022 sur le changement climatique.
La BEI, qui est aussi le premier bailleur de fonds multilatéral au monde pour des projets à l’appui de l’action climatique, a indiqué que les résultats de l’enquête arrivent à un moment critique pour l’Afrique, après la COP 27 où la mobilisation des ressources pour l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation aux effets de celui-ci ont été au cœur des débats avec la conclusion d’un accord décisif sur un nouveau fonds « pertes et préjudices » pour les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques.
Ainsi, Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, a rapporté que 88 % de la population africaine interrogée estiment que les changements climatiques ont déjà des répercussions sur leur quotidien. 61 % estiment que les changements climatiques et les atteintes à l'environnement ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance Les résultats de l’édition 2022 de l’enquête sur le climat montrent aussi que pour la plupart des personnes interrogées, le développement des énergies renouvelables est prioritaire. Ce qui justifie, selon lui, l’appui apporté par la BEI dans les énergies propres en Afrique, comme l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et les solutions hors réseau. « Nous sommes prêts à déployer toute notre panoplie de services de conseil et d’instruments financiers et appuyer nos partenaires sur le terrain afin d’atténuer les changements climatiques, de nous adapter à leurs effets négatifs déjà palpables et de garantir une transition juste », a-t-il ajouté.
La BEI est présente depuis longtemps sur le continent africain et soutient de nombreuses initiatives et projets, portant notamment sur la protection de l’environnement et les changements climatiques, l’économie numérique et les télécommunications, l’agriculture durable et la sécurité alimentaire, l’eau propre et l’assainissement, l’énergie propre et abordable, les infrastructures durables, le développement industriel durable, l’aménagement urbain, l’éducation et les prêts en faveur de projets durables réalisés par des PME et de grandes entreprises.
Et selon toujours la BEI, l’Afrique est la partie du monde la plus touchée par les changements climatiques, bien que ce soit celle qui contribue le moins au problème. Le continent fait face à une menace accrue de phénomènes météorologiques extrêmes et de changements climatiques chroniques, qui influencent les rendements agricoles, la sécurité alimentaire et hydrique, les écosystèmes, les moyens de subsistance, la santé, les infrastructures et les migrations. Par leurs effets néfastes sur les ressources vitales et la concurrence accrue qu’ils entraînent pour les res-sources naturelles, les changements climatiques risquent d’accroître la pauvreté, les inégalités et le chômage.
Se présentant comme un partenaire solide du continent africain depuis plus de 55 ans, l’institution souligne que BEI Monde, sa nouvelle branche spécialisée dans le développement, permet de renforcer sa présence en Afrique et soutient les projets en faveur de l’action climatique et environnementale. Les financements comprennent l’accès à une énergie propre et moderne pour des centaines de millions de personnes en Afrique. BEI Monde appuie des projets en lien avec l’eau propre au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Niger, la protection contre les crues au Burkina, l’énergie solaire en Zambie, l’énergie éolienne et géothermique au Kenya, l’hydroélectricité au Liberia, au Ghana et à Madagascar, et des solutions hors réseau au Bénin qui amélioreront l’accès à l’énergie pour les ménages et les micro-entrepreneurs.
