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FILIERE MANIOC | La FAO prône une nouvelle approche



Pour la filière manioc en Afrique, la FAO préconise le modèle d’agriculture dénommé ‘’Produire plus avec moins’’ et encourage une production intensive du manioc, une culture plus productive, rentable et durable. En effet, selon un constat établi par la FAO, l’’explosion de la demande en manioc offre aux agriculteurs la possibilité d’intensifier la production et d’améliorer significativement leurs revenus. 

La question est d’autant plus pertinente que selon les experts de la FAO, le passage à une monoculture intensive comporte des risques, notamment la recrudescence des organismes nuisibles et des maladies et l’appauvrissement des sols. Quatrième produit vivrier à l’échelle mondiale, avec une production estimée en 2008 à 250 millions de tonnes, le manioc nourrissait plus de 800 millions de personnes, selon les statistiques établies en 2012 par la FAO. Toujours est-il que les statistiques nous révèlent que la production du manioc ne cesse de s’accroitre au fil du temps. Ainsi, elle se chiffrait à 302,7 millions de tonnes en 2020, contre 175,8 millions de tonnes en 2000, 124, 1 millions de tonnes en 1980, et 71,3 Mt en 1961.

« A cette période de la campagne agricole qui correspond au démarrage de la saison de la bouture du manioc, il est opportun d’attirer l’attention des producteurs ruraux sur l’importance, pour eux, de s’investir dans l’intensification de la culture de cette plante à tubercule qui a une belle part à jouer dans le combat pour l’auto-suffisance alimentaire et de la croissance économique partout en Afrique », soutient aussi la FAO.

A savoir que la culture du manioc est aisée et se pratique sur les sols fertiles tout comme sur les sols peu fertiles. En plus, le manioc se consomme des feuilles à la racine, ce qui lui donne un fort potentiel pour contribuer à la satisfaction des besoins alimentaires, surtout dans une région comme l’Afrique de l’Ouest où le défi de la suffisance alimentaire reste encore de taille. Sur le plan économique, les producteurs de manioc ont une large possibilité de se faire des revenus supplémentaires en raison des multiples produits dérivés issus de ce tubercule.

Dans certains pays d’Afrique subsaharienne dont les sociétés sont les plus tributaires des cultures de racines et de tubercules (manioc, ignames et patates douce, et autres), le manioc figure en bonne place parmi les aliments de base. Par exemple, au Ghana, 46% du PIB du pays provient du commerce du manioc. Il faut dire que dans ce pays, presque toutes les familles d’agriculteurs du pays cultivent le manioc.

Selon le document de la FAO, l’application du modèle d’agriculture «Produire plus avec moins», qui est fondé sur une approche écosystémique, « permet aux planteurs de manioc d’exploiter pleinement le potentiel du manioc, c’est-à-dire d’obtenir des rendements plus élevés, de lutter contre la pauvreté rurale et de contribuer au développement économique national, tout en évitant les risques inhérents à l’intensification ». Comme le souligne le document, l’« aliment des pauvres» est devenu une culture polyvalente qui répond aux priorités des pays en développement, aux tendances de l’économie mondiale et au défi du changement climatique ».

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