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ART AFRICAIN | Zoom sur le Tyi wara



Un Tyi wara ou Ci wara est une sculpture en bois en forme d'antilope stylisée placé au sommet d'une armature. Il se porte sur le sommet d'une calotte posée sur la tête du danseur lors des cérémonies. Couramment appelé dans la littérature moderne Cimier (ornement qui surmonte un casque ou un heaume – qui désigne un grade militaire ou sert également de repère sur le champ de bataille).

Le Tyi wara ou Ci wara représente une antilope et est porté lors des danses de la société d’initiation Ci wara chez les Bamana (Bambara, communauté d'Afrique de l'Ouest faisant partie du groupe mandingue, établis principalement dans le Sud de l'actuel Mali, dans la région de Segou et Koulikoro. Ainsi que dans d’autres pays tels que le Burkina Faso la Côte d’Ivoire).

Cette société dont le nom signifie « Champion des cultures », enseignait à ses membres les modes de culture de chaque plante, mais aussi la nécessité du travail agricole collectif pour assurer les récoltes. Les danses étaient liées aux rites agraires et, par conséquent, à l’idée de fertilité, de fécondité et d’ensemencement. Les danseurs, qui appartenaient tous à la société Ci wara, mimaient le travail de la houe dans les champs avec les cornes de l’antilope. Il imite les mouvements de l'antilope, sa marche et sa course. Le danseur, penché en avant, s'aide de deux bâtons pour simuler l'évolution du quadrupède, sur le champ, après la récolte du mil.

Le Ci wara était lié à la société initiatique Tyi wara qui établissait un lien entre l'homme et le cosmos. Il était également l'un des objets fédérateurs et protecteurs pour la communauté et sortaient en couple : les mâles ont une crinière, les femelles n’en ont pas et portent un petit sur le dos.

Présence Africaine et la Société Africaine de Culture (sous l'impulsion de Léopold Sédar Senghor, Alioune Diop, Aimé Césaire, Engelbert Mveng) ont popularisé le Ci wara en l'inscrivant au registre de Trophée Panafricain et du Monde Noir — et en le décernant aux lauréats du Premier Festival Mondial des Arts Nègres, Dakar 1966.

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