La compagnie minière a annoncé le démarrage des travaux préparatoires sur son projet aurifère de Redwing, situé au Zimbabwe, marquant une étape clé dans la relance de cette mine historique. Les premières opérations portent sur le drainage des fosses souterraines, une phase essentielle pour permettre l’évaluation des conditions sous terre, la rénovation des infrastructures existantes et la préparation d’une montée en puissance progressive de la production.
Exploitée entre 1981 et 2023, la mine d’or de Redwing a produit environ 650 000 onces d’or, un volume jugé largement inférieur à son potentiel géologique. Selon Namib Minerals, le site renferme actuellement des ressources minérales estimées à 2,5 millions d’onces d’or, dont 1,18 million d’onces classées en ressources mesurées et indiquées. Ces chiffres font de Redwing le projet le plus riche du portefeuille de la compagnie. La direction estime par ailleurs qu’un programme d’exploration ambitieux pourrait permettre de doubler cette base de ressources pour atteindre jusqu’à 5 millions d’onces d’or, renforçant considérablement la valeur stratégique du projet.
À titre de comparaison, la seule mine actuellement en production de Namib Minerals au Zimbabwe, How Mine, devrait livrer entre 24 000 et 25 000 onces d’or cette année. La relance de Redwing représenterait ainsi un changement d’échelle majeur pour la compagnie, tant en termes de production que de positionnement sur le marché aurifère régional. Afin de concrétiser le potentiel de Redwing, Namib Minerals étudie plusieurs options de financement. Celles-ci incluent la conclusion de partenariats stratégiques ainsi que le recours à des emprunts. La société a indiqué être en discussions avec plusieurs apporteurs de capitaux susceptibles d’accompagner ses plans de développement. Toutefois, le montant exact des besoins de financement reste indicatif et dépendra de nombreux facteurs, notamment l’achèvement des études de faisabilité, les résultats finaux des travaux d’ingénierie, l’évolution des conditions de marché, les coûts des équipements ainsi que divers risques et incertitudes propres au secteur minier.
Ces démarches interviennent dans un contexte particulièrement favorable pour l’or. Le prix du métal jaune a enregistré une hausse spectaculaire de 65 % cette année, s’échangeant actuellement à plus de 4 000 dollars l’once. Cette performance s’explique par une combinaison de facteurs, dont une incertitude géopolitique et économique accrue, un affaiblissement du dollar américain et une dynamique positive de la demande. Selon le World Gold Council, les investisseurs institutionnels et les banques centrales ont renforcé leurs allocations en or, perçu comme une valeur refuge et un outil de diversification.
Les perspectives restent également encourageantes à moyen terme. La Banque mondiale anticipe une poursuite de la hausse des prix de l’or en 2026, tandis que des analystes de grandes institutions financières américaines, comme J.P. Morgan et Bank of America, estiment que le cours pourrait atteindre 5 000 dollars l’once dès l’année prochaine. Cette tendance soutient la demande physique et renforce l’attractivité des projets aurifères. Par ailleurs, le Zimbabwe affirme s’efforcer de préserver un climat des affaires favorable au secteur minier. Mi-décembre 2025, les autorités ont renoncé à une réforme fiscale prévoyant une augmentation du taux de redevance sur l’or à 10 % en 2026, contre 5 % actuellement.
