Dans les jardins parfumés d’Al Aqah, là où le désert caresse l’océan, Agnès Fluet veille chaque jour sur un sanctuaire de détente et d’harmonie : le Naäma Beach Villas & Spa, l’un des établissements les plus prisés des Émirats arabes unis. Sous sa direction, ce temple du bien-être s’anime d’une rigueur professionnelle et d’une douceur maîtrisée, reflet fidèle de la personnalité de sa directrice. Mauricienne de cœur et d’âme, Agnès Fluet incarne cette alliance rare entre discipline, passion et sensibilité humaine, qui font d’elle une figure inspirante du tourisme international.
Dès son plus jeune âge, Agnès savait qu’elle évoluerait dans le monde du tourisme et de l’hôtellerie. Fascinée par l’art du service et le contact humain, elle transforme très tôt cette intuition en vocation. « J’ai toujours été attirée par les métiers de service, l’hôtellerie et le bien-être », confie-t-elle. Après des études en management hôtelier et des années d’expérience sur le terrain, elle affine sa compréhension des attentes clients et du fonctionnement des équipes. Chaque poste, chaque étape, a renforcé sa conviction : offrir du bien-être est un métier d’écoute et de précision, mais surtout un engagement sincère envers autrui.
Aujourd’hui, à la tête du spa Naäma, elle dirige une grande et belle équipe. Son rôle dépasse la simple gestion : il s’agit d’orchestrer une expérience sensorielle complète, de la première note d’un massage à la dernière fragrance d’un rituel de soin. « Mon métier consiste à gérer et à suivre une équipe, à piloter les budgets, les projets de rénovation et à veiller au bien-être des clients. Chaque jour est un équilibre entre opérationnel, stratégie et expérience client », explique-t-elle avec calme et assurance.
Une femme de caractère
Le monde du tourisme et du bien-être reste encore un univers où les femmes doivent souvent redoubler d’efforts pour s’imposer. Agnès le sait bien. Inspirée par des figures telles que Gisèle Halimi, elle affirme avec conviction : « Il faut souvent dépasser les attentes pour être reconnue à sa juste valeur. » Cette exigence, loin de la décourager, est devenue le moteur de son évolution. Elle la pousse à viser toujours plus haut, sans jamais sacrifier son authenticité. Les défis sont nombreux : concilier excellence et contraintes budgétaires, maintenir la cohésion d’équipe dans un environnement multiculturel, ou encore répondre à des clients dont les attentes ne cessent de croître.
Mais Agnès relève ces défis avec la sérénité d’une femme qui a trouvé sa place. Sa force ? Une écoute sincère, une approche humaine du management et une vision claire du bien-être comme levier de performance. Agnès Fluet est aussi une femme pleinement ancrée dans ses valeurs. Gourmande, sportive et lectrice passionnée, elle trouve dans ses loisirs l’énergie et l’inspiration nécessaires pour nourrir son équilibre intérieur. Son dernier coup de cœur littéraire, Femmes qui courent avec les loups, reflète sa quête de liberté et d’authenticité. Et quand la nostalgie la rattrape, c’est vers Le Morne, à Maurice, qu’elle se tourne — un lieu chargé d’émotion et de souvenirs, où elle puise la force tranquille de ses racines.
À celles et ceux qui rêvent de suivre ses pas, Agnès conseille avant tout la passion et la patience : « Soyez curieux, prêts à apprendre et à vous remettre en question. Ce métier demande rigueur, écoute et adaptabilité. Il faut savoir commencer humblement et ne jamais perdre de vue l’importance du bien-être humain. » Elle reste optimiste sur l’évolution du rôle des femmes africaines dans le tourisme, tout en appelant à davantage de reconnaissance : « Les femmes sont très présentes dans les métiers de l’accueil, mais encore trop peu dans les postes de direction. Il est temps de valoriser leur sens du détail, leur intelligence émotionnelle et leur capacité à gérer la complexité. » Sous le soleil d’Al Aqah, Agnès Fluet incarne cette nouvelle génération de femmes du tourisme : ambitieuses, sensibles et déterminées, qui transforment leur passion en art de vivre et leur métier en une célébration du bien-être.
