Se présentant comme un acteur mondial majeur du secteur portuaire et logistique, DP World continue de pousser ses pions en Afrique subsaharienne où il est en concurrence avec des groupes de premier plan comme APM Terminals (Maersk), TIL (MSC) ou encore AGL, ex-Bolloré Logistics.
Présent dans 48 pays, avec une équipe de plus de 28 000 employés et un réseau atteignant plus de 460 000 points de vente, la filiale de Dubai World, société de participation appartenant au gouvernement de Dubaï (Émirats arabes unis), affirme poser les fondations d’une Afrique plus connectée, compétitive et résiliente. Des ports et terminaux à la logistique contractuelle, en passant par les zones économiques, les services maritimes et l’accès au marché, DP World soutient avoir investi 3 milliards de dollars en Afrique au cours des trois dernières années, et prévoit d’y injecter encore 3 milliards dans les trois prochaines années pour dynamiser le commerce, améliorer les infrastructures et favoriser l’intégration économique.
"Ce qui distingue DP World, c’est notre approche holistique. Nous construisons des pôles commerciaux qui dynamisent les économies locales et permettent le commerce intra-africain et international. Nos services couvrent l’ensemble de la chaîne logistique en Afrique subsaharienne : ports et terminaux, avec une capacité régionale de 2 millions d’EVP, opérations portuaires modernes et efficaces au cœur des flux commerciaux du continent, réseau d’environ 210 entrepôts stratégiquement situés, soutenu par une flotte de quelque 6 300 véhicules, distribution régionale fluide pour acheminer les produits du port jusqu’au consommateur",
soutient le groupe dubaïote.
Pari sur l'intégration
En outre, DP World peut miser sur une vaste présence commerciale, avec plus de 460 000 points de vente. Un dispositif qui permet d’acheminer les produits directement entre les mains des consommateurs, tant en milieu urbain que rural, soutenant les entreprises de toutes tailles. On peut ajouter à cela les pôles industriels et commerciaux dynamiques qui attirent les investissements, créent des emplois et favorisent l’innovation. Un exemple phare est la zone économique de Berbera au Somaliland – une plateforme intégrée maritime, logistique et industrielle destinée à desservir la Corne de l’Afrique.
DP World qui souligne que ses projets d’infrastructure visent à améliorer l’efficacité logistique, mais surtout à libérer le potentiel économique des régions – en agissant comme des catalyseurs d’industrialisation, d’intégration et de croissance. Au Sénégal, il développe le port de Ndayane, l’un des ports en eaux profondes les plus modernes d’Afrique de l’Ouest. Cet investissement de 1,2 milliard de dollars est prévu pour augmenter considérablement la capacité commerciale du pays et réduire la congestion à Dakar. En République démocratique du Congo, le groupe construit le tout premier port en eaux profondes du pays, à Banana – un maillon essentiel qui offrira à la RDC un accès direct aux marchés mondiaux et soutiendra l’intégration commerciale.
Au Mozambique, DP World investit 165 millions de dollars dans l’extension du port de Maputo, doublant sa capacité de 255 000 à 530 000 EVP, renforçant le rôle stratégique de Maputo comme porte d’entrée du commerce en Afrique australe. En Tanzanie, les infrastructures boostent la capacité du port de Dar es Salaam, consolidant son rôle central dans les échanges de l’Afrique de l’Est.
"Ces projets vont bien au-delà des infrastructures – ce sont de véritables leviers de transformation qui façonneront l’avenir du commerce africain pour les générations à venir, tout en créant des milliers d’emplois directs et indirects, en soutenant les communautés locales et en renforçant les économies",
a-t-on fait savoir. Bref, BP World a réussi son pari de devenir la principale vitrine du soft power dubaïote en Afrique.