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PETROLE & GAZ | 47 milliards USD de capex pour l’Afrique

Le montant des dépenses d'investissement (capex) enregistrés en 2024 dans le pétrole et le gaz africains s’élève à 47 milliards USD, soit une augmentation de 23 % par rapport à l'année dernière.


Le montant des dépenses d'investissement (capex) enregistrés en 2024 dans le pétrole et le gaz africains s’élève à 47 milliards USD, soit une augmentation de 23 % par rapport à l'année dernière. Ce chiffre vient d’être révélé par le lobbyiste et président exécutif de la Chambre africaine de l'énergie (CAE), NJ Ayuk.

Selon le fondateur de Centurion Law Group, ces investissements constituent un signe encourageant qui montre que les grandes entreprises du secteur de l'énergie renforcent leurs intérêts à long terme en Afrique. Et l’avocat lobbyiste de rappeler que le « 2025 State of African Energy report », indique que le dynamisme du secteur a créé des opportunités uniques pour les communautés locales, les entreprises locales et les compagnies pétrolières nationales (CPN) d'autres continents.

Si la majorité des investissements de 2024 ont été réalisés par des producteurs établis comme l'Angola et le Nigeria, les acteurs émergents s’activent aussi pour mieux se positionner dans l'industrie. Ainsi, le Sénégal a lancé sa première production de pétrole offshore cette année. Le Ghana, après une chute de cinq ans, a augmenté sa production de pétrole de 10 % et sa production de gaz de 7 % au cours de l'année 2024.

1 060 puits forés en Afrique

La Namibie, haut lieu de l'exploration, est devenue pour sa part une référence. Ce pays d'Afrique australe a pour objectif de forer plus de 12 puits offshore l'année prochaine, de commencer à produire d'ici 2029 et de devenir l'un des cinq premiers producteurs africains d'ici 2030. Pour rappel, la Namibie n'a découvert ses énormes réserves qu'en 2022. Ce qui, démontre selon NJ Ayuk, qu'un pays totalement nouveau peut attirer des investissements étrangers sérieux grâce à des changements de politique rapides et intelligents - et se mettre en position de secouer l'industrie de l'énergie.





A savoir également que cette année, 1 060 puits ont été forés en Afrique, soit plus qu'en 2015. Le continent, devenu un leader mondial dans le forage de puits à fort impact, a le potentiel d'augmenter considérablement les réserves globales. Parmi les découvertes notables de 2024 figure le complexe de Mopane en Namibie, qui contient environ 10 milliards de barils d'équivalent pétrole (bep) - « l'une des plus grandes découvertes offshore au monde », selon Offshore Magazine. Alors que l'exploration mondiale dans son ensemble stagne, l'Afrique s'active pour répondre à la demande croissante d'énergie.

Lorsque l'exploration est fructueuse, de nouveaux gisements suivent. « Nous nous attendons également à ce que les dépenses africaines pour les nouveaux champs dépassent de 10 % les dépenses pour les nouveaux champs d'ici à 2030. Ces tendances en matière d'investissements montrent que les investisseurs ne se limitent pas aux champs matures. Les regards se tournent vers de nouveaux sites, de nouvelles installations et de nouvelles opportunités en Afrique », a aussi expliqué NJ Ayuk avant de souligner que le gaz naturel a aussi un avenir radieux en Afrique.

Le gaz : futur jackpot pour plusieurs pays

Selon les données disponibles, l'Afrique possède près de 18 000 milliards de mètres cubes de réserves, qui s'avéreront essentielles pour une transition énergétique juste, car le gaz naturel peut permettre d'importantes réductions d'émissions à court terme tout en favorisant la sécurité énergétique et le développement économique. En 2023, les dépenses d'investissement dans le gaz naturel étaient d'environ 30 %, mais elles devraient augmenter de 10 % d'ici à 2030. 

 Au Sénégal, où le champ gazier Greater Tortue Ahmeyim commencera à produire l'année prochaine, une décision finale d'investissement est attendue pour Yakaar-Teranga. Ce pays d'Afrique de l'Ouest est présenté comme un autre exemple de la manière dont des politiques favorables aux opérateurs, la stabilité politique et de vastes réserves peuvent attirer d'importants investissements étrangers. Le Sénégal qui devrait passer du statut d'importateur de pétrole à celui d'exportateur de gaz.




Enfin, NJ Ayuk note que les pays d'Asie et du Moyen-Orient achètent davantage d'actifs sur le continent : Dubaï, le Qatar, les Émirats arabes unis, la Malaisie et les compagnies nationales chinoises ont acquis des participations en Égypte, au Mozambique, en Namibie, au Kenya et en Afrique du Sud cette année. Alors que la demande mondiale d'énergie augmente, en particulier en Asie, il se réjouis de voir ces pays se tourner vers l'Afrique pour trouver des solutions à long terme.
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