L’assureur britannique qui mise beaucoup sur l’Asie et l’Afrique où il est présent dans 8 pays, a annoncé des « résultats solides » pour l’année 2022, malgré les vents contraires macroéconomiques et géopolitiques qui ont marqué l’année écoulée.
Selon une dépêche de l’agence Apanews, en dépit des perturbations qui ont agité les places boursières et l’économie mondiale en 2022, Prudential a su tirer son épingle du jeu en affichant une croissance de ses activités. Toutefois, la flambée des taux d’intérêt sur les marchés demeure une source de pression considérable pour d’autres indicateurs clés de l’assureur.
Son chiffre d’affaires à taux de change constant a augmenté de 9% pour atteindre 4,393 milliards de dollars. Au regard des fluctuations de change et des changements de périmètre de l’entreprise (elle s’est recentrée fin 2021), qui passait sa première année complète en dehors du marché américain, cette augmentation est de 5%, témoignant ainsi de la résilience de la compagnie.
Pour son nouveau PDG, Anil Wadhwani, « Prudential a délivré une performance financière résiliente tandis que le rythme de notre transformation a continué. Nous avons fait face à un environnement externe difficile, avec des vents contraires macroéconomiques et géopolitiques continus, certains, tels que la hausse des prix alimentaires et énergétiques exacerbée par la guerre en Ukraine ».
On sait en outre que la croissance de l’activité assurantielle a été surtout portée par les performances de vente des canaux de distribution que sont les agences et la bancassurance au second semestre de 2022, indique la compagnie d’assurance qui fête ses 175 ans d’activité cette année. Cependant, cette dynamique n’a pas eu d’effet d’entraînement sur les nouvelles affaires de l’assureur. Bien que de nouveaux contrats d’assurance aient afflué, cet élan a été insuffisant face à l’augmentation frénétique des taux d’intérêt, dans le sillage du resserrement des politiques monétaires par les banques centrales du monde entier et en particulier de ses marchés asiatiques et africains.
Les investisseurs ont tendance à privilégier les placements qui offrent des rendements plus élevés, comme les obligations ou les actions, plutôt que les produits d’assurance lorsque les taux d’intérêt augmentent. Par ailleurs, les effets de la composition des affaires ont également érodé le bénéfice des nouvelles affaires. Prudential évoluant sur des marchés dont les monnaies ont été pour la plupart secouées par la hausse du cours du dollar, le repli est de 14%, plus important. Par exemple, au Ghana, au Nigeria, en Zambie et même dans les trois pays de la zone CFA (Côte d’Ivoire, Togo, Cameroun), ces pays où opère la compagnie britannique, les monnaies ont toutes reculé devant le billet vert au cours de l’année. Bénéfice, plongé par la hausse des taux d’intérêt.
